La COP 26 s’est terminée samedi soir à Glasgow, et le moins que l’on puisse dire c’est que l’accord qui en découle est loin d’être à la hauteur de l’urgence climatique, en témoigne les larmes de déception du président de la COP26, Mr. Alok Sharma.
Voici les quatre points à retenir de cette COP:
1. Le « pacte de Glasgow pour le climat » est certes le premier à entrevoir la réduction du charbon, seulement on aurait pu espérer que les pays s’accordent à supprimer progressivement - au lieu de réduire - l’utilisation ce combustible fossile ultra-polluant ;
2. 134 pays demandaient la mise en place d’un financement de « Pertes et Dommages », qui inviterait les pays les plus riches à fournir des dédommagements aux nations les plus vulnérables, qui n’ont pas fortement contribué au changement climatique et qui malgré tout en subissent les conséquences de plein fouet. Cependant l’UE et les États-Unis s’y sont opposés, ne voulant pas être tenus de payer pour leurs émissions historiques. Le texte final ne mentionne donc qu’un ‘dialogue’ qui pourrait aboutir à un arrangement dans le futur ;
3. Une suppression progressive aux subventions fossiles « inefficaces » est également demandée. Seulement, cette formulation extrêmement vague permet encore et toujours d’étendre les infrastructures de combustibles fossiles. La demande est donc purement symbolique ;
4. Les pays sont invités à rendre plus tôt que prévu leur feuille de route d’engagements de réductions d’émissions à l’horizon 2030 (avant la fin 2022) et à revoir à la hausse leurs ambitions afin de contenir le réchauffement climatique à 1.5°C ;
La faiblesse du texte final démontre une fois de plus ô combien il reste difficile de s'accorder sur de véritables mesures concrètes au niveau mondial pour combattre le changement climatique.
Visionnez ci-dessous mon intervention sur LN24 vendredi matin à propos de la COP26, qui battait alors encore son plein !