La Commission a annoncé il y a quelques jours qu'elle préparait une proposition de certificat de vaccination européen qui serait utilisé pour prouver qu'une personne a été vaccinée ou pour enregistrer les résultats de tests.
Officiellement, il ne s'agit pas d'un "passeport" de vaccination, c'est à dire un certificat qui serait obligatoirement demandé aux frontières pour entrer dans un autre pays de l'UE, mais il est évident que la possibilité d'utiliser ce document comme tel ne peut pas être exclu. Les pays méridionaux notamment, fortement affectés par la baisse du tourisme, sont favorables à cette option.
S'il est important pour tous que la saison touristique ne soit pas sabordée, il faut éviter de se précipiter sur une fausse bonne idée. En effet, ce certificat de vaccination européen est problématique à plusieurs niveaux. Premièrement, il comporte de sérieux risques relatifs à la protection des données personnelles et du secret médical. De plus, l'idée de restreindre le mouvement des personnes sur base de leur vaccination introduirait une discrimination totalement contraire à nos libertés fondamentales et rendrait de facto la vaccination obligatoire, alors que tous les discours officiels vont dans le sens contraire..
Et avant d'avancer sur ce dossier, il est indispensable d'établir scientifiquement si le vaccin, au delà de la protection qu'il offre à la personne vaccinée, empêche qu'elle transmette le virus. Tant que nous n'avons pas de certitude en la matièré, toute cette discussion n'a aucun sens. Sans oublier que les tests et l'obligation de quarantaine sont déjà des outils importants permettant de freiner la propagation du virus entre pays européens.
Ci-dessous un extrait de mon passage dans l'émission Club Europe sur LN24 jeudi dernier.