Scroll Down

Jeunes et précaires : oubliés de la politique monétaire (vidéo)

09/02/2021
Partager

La Banque Centrale Européenne contribue à l'explosion des inégalités. C'est ce message que je portais hier en plénière à la présidente de la BCE, Christine Lagarde.


En effet, en déversant des milliers de milliards d'euros dans le secteur financier, elle a contribué à gonfler artificiellement les cours de bourse et les prix de l’immobilier.
Les bénéficiaires en sont les détenteurs de capitaux, une minorité plutôt masculine, blanche et âgée de la population. Une minorité qui s’est enrichie outrancièrement ces trente dernières années du fait de la mondialisation, des évolutions technologiques, de l’avènement d’entreprises too big to fail et de la fraude et de l’évasion fiscale, comme l’illustrent encore les révélations OpenLux d'hier matin sur le Luxembourg.


Les jeunes et les bas revenus, eux, subissent l’austérité, face à un horizon bouché. Et bien que les taux d’intérêt aient baissé, ils sont aujourd’hui obligés de s'endetter deux fois plus et pour plus longtemps s’ils veulent devenir propriétaires de leur logement.


Il faut non seulement éviter que les choix de la BCE n’aggravent la fracture sociale, mais elle doit surtout prendre sa part dans sa réduction, en limitant la capacité de la finance à extraire une rente toujours plus indécente de nos sociétés. Il est grand temps que la Banque Centrale assume ses responsabilités à cet égard.

TAGS