La présidente-élue de la Commission Européenne a fait du Green New Deal l'axe premier (mais pas unique) de son discours depuis le mois de juillet. Certains éléments concrets qu'elle a évoqués semblent indiquer que ses intentions ne sont pas que de pure forme. Mais il est des domaines cruciaux pour la transition écologique et solidaire pour lesquels nous restons plus qu'interrogatifs. Le commerce international est un de ceux là.

C'est pourquoi l'audition hier soir du commissaire-désigné pour ce portefeuille, Phil Hogan, allait être révélatrice.

Évidemment, on pouvait se douter que l'Irlandais, issu d'un parti de droite, allait tenir une ligne néo-libérale. Mais j'ai toujours l'espoir d'être favorablement surpris. Ce ne fut malheureusement pas le cas...

Nous avons entendu un plaidoyer mollasson pour le statu quo :

- "le commerce international est un bien en soi";

- "les chapitres 'développement durable' déjà présents dans les traités sont globalement satisfaisants" et nous donnent tous les outils nécessaires pour garantir le respect de normes sociales et environnementales fortes";

- "si le Parlement a envie d'imposer des obligations de contrôle aux multinationales en termes de respect desdites normes, il n'a qu'à le proposer à la Commission qui avisera";

Bref, le discours de routine dans ce domaine... Mais on voit mal comment ceci est compatible avec les ambitions "vertes" affichées par Ursula von der Leyen.

Pour de plus amples informations sur l'audition de Phil Hogan je vous invite à lire les tweet de ma collègue Saskia Bricmont

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