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Un rafale sinon rien! [vidéo]

21/04/2020
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Gouverner, c’est prévoir… n’est-ce pas ? Il y a deux ans, le gouvernement Michel annonçait son intention d’acheter de nouveaux avions de chasse.

A l’aide d’une autre arme de destruction massive, l’humour, je dénonçais avec mon collègue Benoit Hellings ce choix politique. Plutôt que d’investir des milliards d’euros dans de nouveaux appareils, nous appelions à re-financer nos services publics.

Le gouvernement MR-NVA est néanmoins resté sourd à cet appel. En octobre 2018, il s’accordait sur l’achat de 34 avions chasseurs-bombardiers F-35 pour une somme dépassant les 4 milliards d’euros (pour un coût total entre 15 et 20 milliards d’euros sur les 40 ans de durée de vie de ces appareils).

C’est d’autant plus choquant qu’à l’époque, le gouvernement Michel menait une politique d’austérité sous la houlette de sa ministre du budget Sophie Wilmès. Rien qu’en matière de soins de santé, l’abaissement de la norme de croissance conjuguée aux mesures d’économies ont privé l'Inami de plus de trois milliards d'euros sur cinq exercices.

La crise sanitaire sans précédent que nous vivons aujourd’hui démontre combien le gouvernement Michel s’est gravement fourvoyé. Avant même d’avoir atterri sur le sol belge (les premiers F-35 sont attendu en 2025), les avions de chasse du gouvernement MR-NVA auront déjà causé de sérieux dégâts, en contribuant au sous-financement de nos hôpitaux.

Afin de dégager des moyens budgétaires supplémentaires pour surmonter la pire crise économique depuis 1945, le gouvernement fédéral devra utiliser tous les moyens légaux (i.e. changement fondamental de circonstances, cas de force majeure, etc.) pour rompre le contrat conclu avec Lockheed Martin.

Comme le note très justement la Coordination Nationale d'Action pour la Paix et la Démocratie (Cnapd Asbl) : « renoncer à un seul de ces 34 avions de combat permettrait de dégager de l’argent pour construire 1 hôpital, ou 47 écoles primaires, ou 1314 logements sociaux. Cela permettrait d’installer 75 éoliennes, de subventionner 3750 emplois, ou encore de prendre en charge 11.600 demandeurs d’asile pendant un an ».

Tout est dit.

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