La politique migratoire de l’Europe a basculé encore un peu plus dans l’horreur ces trois derniers jours.
Les images qui nous reviennent de la situation à la frontière gréco-turque sont effroyables : des enfants, des femmes et des hommes violentés et refoulés par la police grecque. Des gardes-côtes tirant à balles réelles sur des naufragés en détresse.
En déniant à des êtres humains fuyant la guerre leur droit à la dignité, nos dirigeants européens ont perdu la leur. À défaut de faire preuve d’humanité, Charles MICHEL
aurait à tout le moins dû être à la hauteur de sa fonction et défendre le respect du droit international au sein de l'Union. Mais, non. Il a pulvérisé les limites de l’indécence en apportant son « plein soutien aux efforts de la Grèce pour protéger les frontières de l’Union européenne ».
Par ces mots, le président du Conseil européen a non seulement délivré un chèque en blanc à tous ceux qui violent impunément les droits humains au nom de la défense de « nos » frontières. Il donne également raison aux Orban, Francken, Salvini et Le Pen, qui défendent l’idée d’une Europe forteresse.
Cette souffrance infligée à celles et ceux qui cherchent notre protection est insupportable. Elle doit cesser immédiatement.