Ce matin, une majorité de parlementaires européens s’est prononcée en faveur de l’affaiblissement des règles censées limiter la spéculation financière sur les matières premières (telles que le pétrole, le gaz, les métaux, etc.)*.

Par ce vote, ces eurodéputé.es ont décidé de réserver leurs cadeaux de fin d’année aux traders, à leurs employeurs (les fonds spéculatifs et les grandes banques) et à leurs actionnaires. Bref, à des hommes riches, blancs, et dont l’activité principale n’a aucune utilité sociale.

C’est un véritable scandale que les écologistes - mais également les ONG Oxfam et Finance Watch - dénoncent avec véhémence. Pour en comprendre le dessous des cartes, je vous invite à (re)lire ma carte blanche, parue il y a quelques jours dans le journal Le Soir, dans laquelle j'alertais sur le risque de ce projet législatif reproduisant les erreurs du passé: https://plus.lesoir.be/338969/article/2020-11-20/comment-la-pandemie-sert-de-pretexte-pour-relancer-la-speculation-financiere 

A nouveau, comme le montre le tableau ci-dessous, un certain nombre de parlementaires belges ont également fait le choix de défendre les intérêts de la finance, au détriment de l’intérêt général.

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* En janvier 2014, les écologistes s’étaient battus avec succès au Parlement européen pour limiter drastiquement la spéculation sur les prix des denrées alimentaires ainsi que sur d’autres produits de base tels que le pétrole, le gaz et les métaux. Nous voulions à l’époque absolument éviter la réapparition des « émeutes de la faim » qui avaient frappé de nombreux pays à l’issue de la crise financière. Trois ans plus tard, l’exécutif européen avait balayé une grande partie de cette avancée en fixant des seuils bien trop permissifs pour limiter réellement les positions prises par les traders sur ces marchés. Et voilà qu’aujourd’hui, il en remet une couche en réduisant encore un peu plus leur portée.