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Présidence autrichienne : on ne lutte pas contre l'extrême-droite en s'associant avec elle !

03/07/2018
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Strasbourg, le 3 juillet 2018 Ce premier juillet, la présidence du Conseil des ministres de l'UE est passée de la Bulgarie à l'Autriche. C'est dans ce cadre que je répliquais ce matin à Sebastian Kurz, le chancelier (premier ministre) autrichien. A la tête d'une coalition réunissant son parti – les conservateurs chrétiens-démocrates du ÖVP- à l'extrême-droite du FPÖ, il a choisi de placer le binôme sécurité-migrations en tête des priorités de la présidence autrichienne. Cet amalgame dit tout : depuis toujours, l'extrême-droite brandit la question de l'asile et des migrations comme un enjeu de sécurité. Je me souviens ainsi de Nigel Farage affirmant en plénière que 40% des réfugiés et migrants arrivant en Europe étaient des terroristes!

Le fait que cet amalgame soit repris par un des leaders du Parti Populaire Européen, premier par la taille dans l'UE, est tout sauf anodin. Certes, le parti de Juncker, Tusk et Merkel était depuis longtemps connu pour être celui de Viktor Orban, que le PPE voulait faire passer pour le mouton noir de l'équipe. En réalité, ce sont des pans entiers du PPE qui sont en train d'adopter la rhétorique et les politiques de l'extrême-droite. De la sorte, ils les légitiment et s'en font les exécutants, tout cela, disent-íls, pour contrer la croissance des partis d'extrême-droite! C'est cette dérive que je dénonce dans la fin de mon discours, reprise ici (en anglais, sous-titrée en français)
 

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