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23 Novembre - Rencontre avec Josef Ackermann, patron de la Deutsche Bank: coup de gueule

23/11/2011
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Josef Ackermann est non seulement le PDG de la Deutsche Bank, mais également de l'Institut International de la Finance, le principal lobby des géants bancaires. C'est l'homme qui fut reçu au Conseil du 21 juillet dernier, au cours duquel il dicta aux Chefs d'Etat et de Gouvernement européens les conditions auxquelles la haute finance était prête à accepter une perte sur la dette grecque.

L'homme est précédé par sa réputation, mais il ne l'a pas usurpée. Lors de la rencontre qui le mettait en présence d'une douzaine de parlementaires, il a débité d'un ton monocorde mais sans hésitation un discours offensif. En substance, les politiques ont tout faux : la crise, c'est de la faute aux dettes des Etats et à leur incapacité à s'auto-imposer une discipline budgétaire; les nouvelles règles financières en préparation vont tuer l'économie; la taxe sur les transactions financières est une folie qui coûtera à l'Europe (financière) sa compétitivité etc.

Par contre, de la responsabilité des acteurs financiers dans la crise qui nous occupe, il n'en a pas dit un mot. D'ailleurs, la Deutsche Bank n'a jamais demandé un sou d'argent public (enfin, mis à part les 11,8 milliards de dollars d'argent public reçus du contrinbuable américain suite au sauvetage d'AIG http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/489102/les-dessous-du-sauvetage-d-aig.html), et si 80% de ses profits proviennent de ses activités spéculatives, elle ne peut pas pour autant être appelée banque casino (enfin, je veux dire d'investissement).

Si vous cherchez l'incarnation de l'arrogance des grands de la finance, qui se croient investis de la mission de gouverner le monde, ne cherchez pas plus loin : Josef est votre homme. Ne devrait-il pas tenter sa chance en politique, puisqu'il sera bientôt retraité?

Amicalement, met vriendelijke groeten, mit freundlichen Grüssen, best regards, cordiali saluti

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