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Dérégulation européenne: la Commission endoc(t)rinée ?

05/07/2017
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Strasbourg, le 5 juillet 2017

Nous débattions hier du programme de travail de la Commission pour 2018... sans l'avoir encore reçu. Mais je n'ai guère de doute sur ce que nous pouvons attendre: MM. Juncker, Timmermans et consorts poursuivront assurément leur obsession de dérégulation.

En témoigne encore la récente proposition de la Commission pour définir les perturbateurs endocriniens. Ces substances chimiques sont présentes partout : dans les emballages y compris alimentaires, les cosmétiques, les produits d'hygiène pour bébé, les produits de nettoyage, les vêtements ou encore les pesticides. Or, les perturbateurs endocriniens affectent le fonctionnement du système hormonal et du métabolisme, provoquent notamment stérilité, cancers, hyperactivité, autisme et diabète, et leurs effets peuvent se transmettre de génération en génération.

La Commission aurait donc pu poser ici un geste fort en faveur de la santé des 510 millions d'Européens. Que nenni : elle a soumis au vote des États-membres, qui l'ont hélas adoptée hier, une proposition faible, méconnaissant certains risques et privilégiant les intérêts des grands acteurs économiques européens au détriment de la santé des citoyens.

Ce n'est là qu'un exemple de la faiblesse régulatoire de cette Commission. Pourtant, comme je l'ai répété à M. Timmermans en séance, lorsque l'on a la certitude, ou une présomption étayée, que des produits financiers, chimiques, agricoles, alimentaires ou encore d'usage général sont toxiques, la seule attitude responsable, c'est de les interdire !

Vous pouvez visionner mon intervention ci-dessous ou en lire le texte ici : 170704 plénière CWP 2018

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