Socio-éco
04/06/2024
Les verts européens passent au crible 26 grandes banques européennes
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Ce lundi 19 septembre 2011, le Centre d'étude des politiques européennes (CEPS) a dévoilé les résultats d’une nouvelle étude – commandée et financée par le groupe des Verts au Parlement européen – sur l’industrie bancaire européenne.
Celle-ci réalise pour la première fois une radiographie du secteur bancaire européen à travers l’analyse de 26 grandes banques européennes selon leur degré de performance et d’exposition aux risques sur la période allant de 2006 à 2009. En procédant à un examen approfondi de leur bilan, l’étude du CEPS met notamment en lumière l’existence de trois principaux modèles d'affaires au sein du secteur bancaire européen :
o Les banques de détail, qui exercent pour l’essentiel une activité de collecte de dépôts et de distribution de crédits aux ménages et aux entreprises ;
o Les banques d’investissement, qui sont engagées de manière prépondérante dans des activités de marché et se financent en grande partie en empruntant sur les marchés financiers ;
o Les banques de financement de gros, qui sont particulièrement actives sur le marché interbancaire ;
D’après les conclusions de l’étude du CEPS, les banques de détail se sont révélées être plus sûres que leurs pairs durant la période analysée, démontrant une propension à prendre moins de risques et à être plus performantes antérieurement, durant, et postérieurement à la crise de 2008. Moins enclines à solliciter des aides d’Etat, ces dernières ont également continué à soutenir l’économie en maintenant leur ligne de crédit en dépit des turbulences financières. Alors que les banques de financement de gros enregistrent les moins bonnes performances, les banques d’investissement se placent, quant à elles, entre les deux extrêmes identifiés par l’étude du CEPS.
Les résultats de l’étude démontrent également que l’approche du Comité de Bâle en matière de pondération des actifs en fonction de leur risque ne constitue pas une mesure adéquate pour évaluer le degré réel d’exposition des banques aux risques de crédit et de marché. Il découle de ce constat une remise en cause du principe selon lequel le niveau des fonds propres réglementaires des banques devrait être déterminés en fonction du calcul du profil de risque de leurs actifs.
Enfin, l’étude du CEPS met également en lumière le manque criant d’accès aux informations relatives au degré d’exposition des banques aux risques ainsi qu’à leur structure de gouvernance.
A propos de l’étude du CEPS, Philippe Lamberts - député européen Ecolo et co-président du parti vert européen – note : « ces résultats révèlent combien les banques très actives sur les marchés financiers – à travers leurs achats massifs de produits dérivés ainsi que leur forte dépendance à l’égard du financement de marché – tendent à s’exposer davantage à des risques systémiques. Ces résultats confortent dès lors la position défendue par les verts européens en faveur d’un recentrage du business modèle des banques sur leurs activités de détail, en privilégiant la collecte de dépôts et la distribution de crédits aux particuliers et aux PME ».
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