Clé de répartition pour la relocalisation des réfugiés: le Parlement donne un signal fort pour plus de solidarité
Le 26 juin dernier, je m'indignais des conclusions du Conseil européen consacré à la migration devant le refus des Etats-membres de prendre leurs responsabilités (voir cet article).
Aujourd'hui, la Commission des libertés civiles du Parlement européen a adopté le rapport de ma collègue Ska Keller, porte-parole du groupe des Verts/ALE sur le dossier migration, sur la relocalisation des réfugiés en provenance d'Italie et de Grèce vers les autres États membres proposant une clé de répartition à caractère obligatoire.
La Commission LIBE adresse ainsi au Conseil un signal fort pour plus de solidarité. Alors que les États membres continuent de tergiverser sur les lieux d'accueil de 40 000 réfugiés, le Parlement , pour sa part, a voté à une large majorité en faveur d'une clé de répartition obligatoire. Ce n'est qu'en collaborant de manière étroite que l'Europe pourra effectivement répondre à la crise des réfugiés que nous connaissons actuellement. La proposition du Parlement prévoit par ailleurs une clé de répartition permanente qui va beaucoup plus loin que celle actuellement sur la table.
Il est particulièrement important que les réfugiés à relocaliser ne soient pas traités selon une logique simplement comptable. Leurs liens et préférences pour les lieux de leur relocalisation doivent également être pris en compte. Cela garantirait leur meilleure intégration dans les pays d'accueil et préviendrait qu'ils se déplacent d'un État membre à l'autre. La prise en considération des intérêts des réfugiés est essentielle à une mise en oeuvre réussie de toute clé de répartition ".