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Grèce: j'étais l'invité de Martin Buxant sur BelRTL ce matin

08/07/2015
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Une éventuelle solution à la crise grecque est renvoyée à un nouveau sommet de la zone Euro dimanche prochain. Entretemps, la Grèce déposera une demande officielle d'aide assortie de ses propositions de réformes; d'ores et déjà, les ministres des finances ont déclaré qu'ils s'en remettraient aux chefs d'Etat et de gouvernement pour trancher.

Je suis une fois de plus choqué par les déclarations du premier ministre belge Charles Michel, qui déclare tout de go que les grecs n'ont rien proposé, qu'un premier ministre doit prendre ses responsabilités et que les créanciers ne peuvent négocier avec le couteau sur la gorge. Quand on voit l'attitude idéologique des créanciers, obstinés à imposer aux citoyens grecs une cure d'austérité littéralement assassine (3 millions de Grecs n'ont plus accès aux soins de santé et certains en meurent), on se demande qui met le couteau sur la gorge de qui. Mais Charles Michel nous a habitués à ses déclarations tonitruantes (rappelez-vous "la fin de la récréation"). Les défis auxquels Alexis Tsipras est confronté - la construction d'un administration publique neutre et efficace, au service de l'intérêt général et ce à partir des ruines d'un Etat clientéliste laissé par les sociaux-démocrates et les chrétiens-démocrates grecs; on se demande bien comment Charles Michel s'y prendrait pour remettre tout ça d'équerre en trois mois.

L'ineptie de ses déclarations - tant du point de vue économique que du point de vue politique - s'explique tout naturellement : "fils de", pur produit de l'auto-reproduction de la classe politique belge, cet homme, qui dit défendre "ceux qui travaillent" n'a jamais rien connu de la vie que... la politique. Ce qui lui donne l'autorité pour "siffler la fin de la récréation" et ramener un premier ministre étranger, confronté à une crise dont le petit Charles n'a pas la moindre idée, à ses responsabilités.

J'évoquais la situation avec Martin Buxant sur BelRTL ce matin

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