Elections en Grèce: l'expression d'une volonté de changement de cap en attente de traduction politique
"Si le scepticisme des partis majoritaires en Europe s'est affiché jusqu'au dernier moment autour de cette élection, force est de reconnaître que le succès de SYRIZA représente pour beaucoup un nouvel espoir. Celui de nouer avec de nouvelles pratiques politiques après des décennies de clientélisme et de mauvaise gestion du pays. Celui également d'en finir avec des diktats économiques aveugles qui ont aggravé durablement la situation économique du pays, l'injustice sociale et qui ont affaibli la démocratie. Il est évident que l'opposition légitime d'Alexis Tsipras aux politiques contre-productives d'austérité n'épargne pas pour autant son nouveau gouvernement de s'attaquer sérieusement aux problèmes qui gangrènent depuis toujours le pays comme, notamment, la fraude et l'évasion fiscales ou encore des dépenses militaires démesurées. Ni d'ailleurs de s'attaquer au chômage et d'investir dans une relance durable de l'économie en s'appuyant notamment sur la transition énergétique.
Cette nouvelle donne politique est aussi un espoir de changement de cap au sein du Conseil. La zone euro ne sera stable que si les pays s'engagent à renforcer leurcoopération aux plans économique et fiscal. La coordination au niveau européen des politiques macro- économiques et des initiatives contre le dumping fiscal sont essentielles.
La sortie de la Grèce de la zone euro n'étant souhaitable pour personne.
Le groupe Verts-ALE est donc favorable à une collaboration constructive entre les pays de l'UE, ses institutions et le nouveau gouvernement grec. Une collaboration d'autant plus importante que le parti néonazi "aube dorée" arrivé en troisième position pourrait devenir le grand vainqueur d'un échec de Syriza et ainsi porter atteinte à la stabilité démocratique de la Grèce et d'autres pays."