Climat: la conférence de Lima pose les bases d'un accord international
Dimanche 14 décembre 2014, Lima
Ces derniers jours, les chefs d'Etats et de gouvernements des parties à la convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique (COP20), se réunissaient à Lima (Pérou) pour avancer sur un accord international qui devrait être conclu l'année prochaine à Paris.
Mes collègues députés européens, Bas Eickhout et Yannick Jadot, y ont représenté les couleurs du Groupe des Verts/ALE et ont suivi pour nous l'évolution des négociations. Je vous propose de lire et d'entendre leurs réactions à l'issue de la conférence de Lima.
ONU- Conférence climatique Lima confirme l'engagement des Etats pour un accord à Paris en 2015.
La 20ème Conférence des Parties de la convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique (COP20) s’est terminée dimanche 14 décembre 2014 avec un texte qui pose les bases de négociation pour l’accord global qui devra être acté à Paris dans un an.
Pour Yannick JADOT, député européen et coordinateur de la COP21 pour le groupe des Verts au Parlement européen :
"La bonne nouvelle, c’est qu’aucun pays n’a remis en cause la nécessité de trouver un accord global et ambitieux à Paris l’année prochaine. Malgré les éternelles divisions sur les ambitions et les engagements financiers, Lima a néanmoins montré un visage nouveau. Une dynamique collective des pays a finalement prévalu afin d’arriver à un compromis viable visant à limiter notre réchauffement climatique en-dessous du seuil critique des 2°C.
Nous savons d’ores et déjà que les engagements financiers que devront soumettre les plus gros pollueurs avant mars 2015 seront insuffisants. Quant au deal conclu entre la Chine et les USA il y a quelques semaines, il est surtout politique.
Des instruments internationaux efficaces en matière de financement climat pour accélérer, dans les pays en développement, tant le transfert des énergies fossiles vers les renouvelables que les solutions soutenables et respectueuses du climat doivent être déployés rapidement. C’est dans notre propre intérêt. Plus vite ce changement de cap s’opérera, moins seront élevés les coûts humain et financier pour stopper un dérèglement climatique dangereux.
L’Union européenne doit donc montrer l’exemple par ses engagements financiers et ses compromis. Des dialogues ministériels sont planifiés pour le printemps 2015 en Norvège et à Bruxelles, ainsi qu’un conseil informel de l’environnement où la question du financement climat sera approfondie. L’UE doit s’engager fermement sur l’objectif des 100 milliards en 2020 et au-delà.
La pression publique devra s’exercer sans relâche en 2015 afin que les principaux responsables des émissions réévaluent leurs ambitions pour Paris. La « campagne européenne COP 21 » de notre groupe au Parlement européen est d’ailleurs l’une de nos priorités des douze mois à venir !
Aujourd'hui, les citoyens, mais aussi de nombreuses entreprises, villes ou régions attendent des dirigeants qu'ils prennent enfin acte des énormes bénéfices économiques, sociaux et démocratiques liés à une révolution énergétique et industrielle pro-climat. Alors que l’économie verte est en route, c’est au tour des chefs d’Etat et des négociateurs d’entendre ce changement profond de société. "