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Budget de l'UE: Le Parlement est seul à défendre une proposition d'avenir

11/02/2013
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Le compromis obtenu aujourd'hui à grand peine par le Conseil Européen sous la houlette d'Herman Van Rompuy est la manifestation la plus fragrante du manque total de vision et d'ambition politique des Chefs d'Etat et de Gouvernement des 27.

Dans un contexte d'austérité généralisée, le budget européen doit être l'instrument par excellence d'une politique économique contra-cyclique, privilégiant les investissements d'avenir dans la recherche et l'innovation, dans la transformation écologique de nos politiques agricole et industrielle mais aussi la protection des plus démunis dans un contexte où les inégalités deviennent de plus en plus criantes. Il est aussi le moyen pour les européens de maximiser l'impact de leur action en investissant ensemble plutôt qu'en ordre dispersé. C'est dans cette perspective que la Commission et plus encore le Parlement Européen se sont affirmés en faveur d'un budget européen en croissance, modeste mais réelle.

C'est exactement l'inverse qu'ont produit les discussions de marchands de tapis du Conseil Européen. Celles-ci ont vu la conjugaison des égoïsmes nationaux et d'une vision décidément conservatrice produire un budget européen multiannuel amputé de 8% pour la période 2014-2020, faisant porter les coupes principalement sur les dépenses d'avenir (recherche et innovation, pilier 2 de la politique agricole commune) et sociales.

Ecolo se réjouit de l'acte de résistance posé par les présidents des quatre plus grands groupes politiques du Parlement Européen, annonçant leur refus du compromis au rabais passé par le Conseil Européen. Il est temps que le Parlement se pose clairement en défenseur de l'intérêt général des Européens d'aujourd'hui et de demain. Pour les Verts, mieux vaut pas d'accord, c'est à dire la prolongation du budget actuel, qu'un mauvais accord. Le bras de fer ne fait que commencer.  

 

 

 

 

 

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