D'après une information du rapport de la Troïka sur la Grèce (BCE - Commission Européenne - FMI) l'agence qui sera créée afin de gérer le processus de privatisation en Grèce devrait être notamment composée et supervisée par des ressortissants des autres Etats Membres.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE -
Je me suis exprimée sur ce sujet:
"La présence de fonctionnaires d'autres Etats-membres au sein de l'instance en charge des privatisations équivaut à une mise sous tutelle aggravée de la Grèce. Certes, résoudre la crise de la dette publique grecque exige l'imposition d'un programme de privatisations sélectif, portant notamment sur les les jeux de hasard, le matériel et les infrastructures militaires. Mais même si ce n'est pas encore la liquidation accélérée du patrimoine grec, cette approche, outre ses complication juridiques, relève néanmoins d'une forme de pillage au détriment de l'intérêt général. Menée dans l'urgence, elle risque de se solder par une aggravation du problème de l'endettement et un appauvrissement de la population grecque déjà durement frappée par les conditions draconiennes assorties au plan d'aide.
L'UE n'a rien à gagner à punir ceux qu'elle doit sauver. La Grèce paiera? Ce genre d'approche ne peut qu'approfondir le ressentiment de la population grecque à l'égard de l'Union européenne et nourrir la défiance mutuelle déjà croissante entre peuples européens. Souvenons-nous du traité de Versailles : jamais dans l'histoire européenne l'imposition de conditions léonines à un Etat en position de faiblesse n'a permis une sortie de crise par le haut. Au contraire. L'humiliation ne peut pas être une condition de la solidarité".