Hier, le Parlement européen a voté en faveur de la directive sur les salaires minimums dans l’UE. Celle-ci contraint les États à tenir compte de la hausse des prix dans le calcul des salaires minimums, afin de permettre un niveau de vie décent à tou.te.s.
Grâce à cette mesure, il est estimé que 25 millions de d'européen.ne.s pourraient voir leur salaire augmenter jusqu'à 20%. La directive aura également un effet non-négligeable sur l'écart salarial, puisque les femmes sont surreprésentées dans les secteurs les moins rémunérateurs.
C'est pas super ça ? Si, mais c'est quand même plus compliqué.
En effet, le salaire minimum ne sera pas harmonisé au niveau européen avec cette législation, car c'est aux États (ou aux partenaires sociaux) de déterminer le salaire minimum guidés par une série de critères directeurs, comme le seuil de pauvreté (60% du salaire médian) ou la référence à un panier de biens et services à prix réels. Les pays seront aussi tenus de promouvoir la négociation collective, de combattre la pauvreté et permettre aux travailleurs d'avoir un niveau de vie décent.
L'impact de cette mesure dépend de l'ambition des États, qui peuvent appliquer cette directive européenne avec une certaine marge de manœuvre. Ceux-ci ont deux ans pour implémenter la directive, mais face à l'urgence, il faut agir dès maintenant.