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Levée des brevets: plus que jamais, nous sommes inégaux face à la mort.

19/05/2021
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À l’heure actuelle, des centaines de millions de personnes sont toujours privées d’un vaccin qui pourrait leur sauver la vie simplement parce qu’elles ne sont pas nées au bon endroit ou qu’elles n’ont pas les moyens financiers.

Les images qui nous viennent d’Inde sont particulièrement insupportables, où la pandémie engendre littéralement des « embouteillages » macabres de corps attendant d'être incinérés. Au Brésil, les hôpitaux sont à bout de souffle et les citoyens se battent pour trouver des bonbonnes d'oxygène qui viennent à manquer.

L’Union européenne, bien sûr, n’est pas responsable de la gestion de la crise sanitaire en dehors de ses frontières. Mais il est choquant et indigne de la voir continuer à bloquer au niveau international la suspension des brevets sur les vaccins contre le Covid-19, une mesure qui permettrait pourtant d’augmenter rapidement la production de vaccins et de matériel médical essentiel dans le monde.

La suspension des brevets n’est certes qu’une partie de la solution. Elle doit aller de pair avec un transfert de technologies et de savoir-faire : lever la propriété intellectuelle sur une recette sans en préciser les ingrédients, ni les instructions, n’a en effet aucun sens.

Il est temps que l’Europe considère les vaccins comme un bien commun mondial, dont la quantité disponible et le prix ne peuvent être laissés à la discrétion de trois ou quatre laboratoires privés.
Privilégier les profits à court terme ou la santé publique mondiale. C’est dans ces choix de société que se jouera en partie l’avenir et la survie du projet européen.

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