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Brexit : Le Parlement européen n’est pas un paillasson ! [vidéo]

18/12/2020
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Nous vivons les derniers jours, peut-être les dernières heures, de négociation entre le Royaume-Uni et l’Union européenne pour conclure, ou non, l’accord commercial « post-Brexit » qui régulera les échanges entre les deux entités à partir du 1er janvier 2021. Nous sommes effectivement, depuis que le Brexit a été acté, dans une phase de transition durant laquelle les règles du marché intérieur continuent d’avoir cours et ce, jusqu’au 31 décembre 2020.
Le hic, c’est que les discussions se sont enlisées et prolongées au-delà de toutes les « deadlines » fixées et systématiquement repoussées. Au point que, si accord il y a, il ne resterait que quelques jours au Parlement européen pour en examiner tous ses contours juridiques et ses implications pour les citoyens européens.

Or, les chef.fe.s des groupes de la majorité regroupant conservateurs, socialistes et libéraux au Parlement européen ont eux-mêmes proposé que le Parlement vote le « deal » en catastrophe pour rester dans les temps. Lorsque l’on connaît à la fois l’importance de cet accord pour les deux parties concernées, son volume et la complexité du dossier, se dépêcher ainsi c’est s’assurer que notre rôle de contrôle de l’exécutif ne puisse pas être rempli convenablement. La volonté politique des négociateurs britanniques et européens suffirait pourtant à repousser de quelques semaines les règles en vigueur actuellement afin de permettre au Parlement d’examiner correctement cet accord.

À l’heure où la pandémie est utilisée çà et là comme prétexte pour reculer sur le respect de l’Etat de droit et affaiblir l’équilibre des pouvoirs, où les parlements sont régulièrement traités comme de simples chambres d’enregistrement, il est scandaleux que le Parlement européen, par le choix de sa majorité, participe de sa propre initiative à cette funeste évolution.

Philippe

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