Scroll Down

Le changement d’heure de ce week-end pourrait être l’un des derniers.

29/03/2019
Partager

Réunis à Strasbourg cette semaine, les eurodéputés ont arrêté leur position sur l’épineuse et très concrète question du changement d’heure. Le Parlement Européen a voté avec une très large majorité (j’en fais partie) en faveur de la suppression du changement d’heure à partir de 2021. Le dernier changement aura donc lieu le le 25 octobre 2020 à 01 h 00 du matin. Concrètement, cela aura pour conséquence qu’en été, le coucher du soleil arrivera une heure plus tôt. La situation sera de nouveau évaluée en 2028.
Le changement d’heure se fondait initialement sur la recherche d’économies d’énergie. Mais, des études plus récentes ont conclu sur ce point à des résultats mitigés car ce n’est pas vrai dans tous les États membres. Par ailleurs, l’énergie économisée pour l’éclairage grâce au passage à l’heure d’été peut également être surcompensée par la consommation supplémentaire d’énergie à des fins de chauffage. En outre, il est difficile d’interpréter les résultats étant donné qu’ils sont très influencés par des facteurs externes, tels que la météorologie, le comportement des utilisateurs d’énergie ou la transition énergétique en cours.
Les impacts sur la santé humaine sont également des éléments majeurs intervenant dans la décision prise mardi. Si la plupart des personnes ont besoin de quelques jours pour s’adapter aux changements, d’autres ont besoin de plus de temps, parfois des semaines, même s’ils n’ont pas en conscience. Le changement d’heure survenant au printemps peut conduire à une augmentation du taux d’accidents ischémiques cérébraux pendant les deux premiers jours consécutifs au changement. Il existe également une corrélation entre le changement d’heure et les maladies cardiovasculaires. Même s’ils ne regardent pas leur montre ou leur smartphone pour consulter l’heure, les animaux ne sont pas épargnés non plus car le changement d’heure saisonnier a une influence négative sur la production laitière des vaches !
Il appartient désormais aux États membres de se mettre d’accord, ce qui, on s’en doute, ne sera pas une mince affaire.

TAGS