Scroll Down

Qatargate: Zéro tolérance envers les élus corrompus.

13/12/2022
Partager

Les allégations de corruption au Parlement européen révélées vendredi sont extrêmement graves. Ce scandale risque de saper la confiance des citoyens européens en leurs institutions.

Vendredi, les autorités belges ont annoncé qu'elles enquêtaient sur des allégations de corruption impliquant l'eurodéputée (désormais ex-) social-démocrate Eva Kaili, Vice-Présidente du Parlement européen. Les bureaux et/ou domiciles de plusieurs fonctionnaires et de certains collaborateurs des eurodéputé.e.s Maria Arena (PS) et Marc Tarabella (PS) ont également été perquisitionnés. Ce dernier a d'ailleurs été lui-même perquisitionné à son domicile, bien qu'il nie toute implication.

La gravité des accusations est inouïe. L'enquête soupçonne un ex-eurodéputé socialiste, Pier Antonio Panzeri, d'être à la tête d'une véritable organisation criminelle financée par le Qatar visant à influencer les décisions du Parlement européen en sa faveur. D'après Le Soir, plus de 16 perquisitions ont été menées, et plus d'un million et demi d'euros en argent liquide trouvées.

La corruption prospère dans l'obscurité. Nous appelons depuis longtemps à une plus grande transparence et à une responsabilisation accrue au Parlement européen. Les autres groupes ont souvent traîné les pieds ou carrément bloqué ces réformes. Aujourd'hui, une révision intégrale des règles d'intégrité est inévitable et urgentissime.

La confiance des citoyens européens en nos institutions démocratiques en dépend. Pour nous assurer que cette situation de corruption ne puisse plus jamais se reproduire, nous demandons qu'une commission d'enquête soit ouverte. Et ce afin que toute la lumière soit faite sur la corruption et l'influence de pays tiers au Parlement européen.

En outre, nous demandons:

  • Une nouvelle position de haut responsable de la lutte contre la corruption au sein de la direction du Parlement européen.
  • Un organe d'éthique indépendant ayant le pouvoir d'enquêter sur toutes les institutions européennes.
  • Une interdiction des dons de pays tiers aux députés européens et aux partis politiques.
  • Une période de restriction pour les anciens députés européens afin de garantir qu'ils ne puissent pas utiliser leur position pour influencer la politique.

Mme. Kaili ayant refusé de démissionner de son plein gré, nous avons aujourd'hui décidé de la démettre de sa fonction de vice-présidente à la quasi unanimité lors d'un vote en plénière ce midi. Si les faits sont avérés, nous demandons évidemment qu'elle démissionne de son mandat d'eurodéputée.

Zéro tolérance.

TAGS