Scroll Down

Le pesticide le plus détecté est interdit depuis 1978.

26/10/2022
Partager

En Juin dernier, une équipe de l'association Pollinis est venue me prélever quelques cheveux. L'objectif? Mesurer et évaluer la présence de pesticides, autorisés ou illicites, dans nos corps et notre environnement immédiat. 44 échantillons ont été prélevés, dont 30 eurodéputés et 14 journalistes et scientifiques.
Le résultat est particulièrement surprenant: les analyses révèlent la présence de pesticides dans l'organisme de 40 sur les 44 personnes testées. Dans 95% des cas positifs, l'échantillon contient au moins 1 pesticide interdit en usage agricole dans l'UE.

Pire, la substance détectée le plus fréquemment, le 4,4 DDE, un dérivé du fameux DDT, qui est interdit dans l'UE depuis... 1978!
Dans certains cas - comme celui de la transfluthrine par exemple (3ème substance la plus détectée) - le pesticide est interdit pour un usage agricole à cause de sa toxicité, mais ne l'est pas pour l'usage domestique (produits insecticides, anti-moustiques, anti-poux,...).

Ces produits disséminés dans les champs - ou tout simplement vendus en magasin sans aucune restriction - sont aussi transportés par le vent, s'infiltrent dans les nappes phréatiques, et s'accumulent même dans nos organismes. Souvent toxiques (voire cancérigènes) pour les humains, ces pesticides sont aussi extrêmement dangereux pour l'environnement et la biodiversité, et en particulier dévastateurs pour les pollinisateurs.

C'est alors d'autant plus choquant d'entendre que le PPE (la droite conservatrice européenne, grands complices des lobbies de l'industrie chimique) a réussi à faire reporter la révision de la réglementation en matière de substances toxiques (REACH) à la fin 2023, rendant improbable son adoption sous la présente législature.

Comptez sur nous pour lutter - encore et toujours – en faveur de l'interdiction effective de ces pesticides dangereux pour l'homme et l'environnement. Plus que jamais, une réforme complète du processus d'évaluation de ces substances – tenant compte des effets chroniques et des effets cocktails - est nécessaire. C'est une question de vie ou de mort.

Likez, partagez, débattons!

TAGS