La guerre en Ukraine est loin d'être terminée et son issue demeure incertaine, mais le tyran Poutine a déjà tout perdu.
Il se rêvait en tsar conquérant, restaurateur de la Grande Russie. Le voilà contraint de reculer dans le Donbass, après avoir été forcé d’abandonner Kiev et Kharkiv.
Il s’imaginait à la tête d’une superpuissance mondiale. Le voilà commandant en chef d’une armée décimée, épuisée, et sous-équipée.
Il pensait régner sans partage sur une population apathique et lobotomisée. Le voilà de plus en plus contesté et affaibli par les défections massives.
Il était convaincu de pouvoir diviser les Européens par le chantage et la corruption. Le voilà confronté à une Europe unie et déterminée à gagner - coûte que coûte - son indépendance énergétique.
Il ambitionnait d’être le leader d’un nouveau front anti-occidental. Le voilà sous pression diplomatique par ses alliés et partenaires.
L’Empereur Poutine est nu, tombé de son cheval. Sa déroute est une mise en garde pour tous les dictateurs et leaders populistes de ce monde : rien ne peut résister au désir de liberté. Toute tentative de contrôler les sociétés et les individus ne peut que se solder par un échec final. L’histoire du XXe siècle l’a montré. L’histoire du XXIe le démontrera à son tour.
Je tiens d’ailleurs ici à saluer la lucidité de nos collègues d’Europe centrale et orientale : malgré leurs mises en garde répétées contre toute forme de complaisance à l’égard de Poutine, les leaders de la vieille Europe ont préféré - pendant des années - resserrer les liens avec le despote, voire même - pour certains - accepter son argent.
Aujourd’hui, Poutine a tout perdu. Et c’est la raison pour laquelle il n’a jamais été aussi dangereux. Sa survie politique est désormais liée à l’issue de sa guerre d’agression. Acculé, il fait le choix prévisible de la fuite en avant.
À cela, nous lui répondons :
- nous ne reconnaîtrons jamais les territoires annexés ;
- nous ne nous laisserons pas intimider par les actes de sabotage et les menaces nucléaires ;
- nous renforcerons toujours plus le régime de sanctions ;
- nous protègerons sans limite les dissidents russes ;
Et OUI, nous soutiendrons indéfectiblement la résistance ukrainienne. Jusqu’à ce qu’elle soit en mesure de mener à bien des négociations.