Quand la droite s'allie avec l'extrême droite pour freiner l'action climatique - LN24
Nous votions la semaine dernière au Parlement l’un des textes les plus importants pour notre avenir climatique : la réforme du marché européen du carbone (appelé « ETS » dans le jargon européen).
En théorie, le but de ce mécanisme est d’obliger les grandes industries polluantes (les sidérurgistes, les pétrochimistes et les cimentiers) à payer pour chaque tonne de CO2 émise, afin de les inciter à adopter des processus de production plus “propres”.
En réalité, depuis près de quinze ans, elles reçoivent des quotas gratuits de carbone dans de très larges proportions. Résultat : non seulement, ces entreprises « carbo-intensives » n’ont pas verdi, mais elles ont réalisé d’énormes gains (jusqu’à 50 milliards d'euros sur la période 2008-2019).
Malgré ce scandale, les conservateurs (groupe PPE), socialistes (groupe S&D) et libéraux (groupe Renew) s’opposent à la suppression immédiate de ces quotas non payants. Pire, lors du vote de cet après-midi, les conservateurs - alliés à l’extrême droite - ont même tenté de repousser leur élimination progressive à 2034 ! Dans un sursaut de conscience, les socialistes se sont finalement ralliés aux verts et à la gauche radicale pour rejeter en bloc le projet de réforme. Conséquence : retour à la case départ dans les négociations.
Retrouvez un extrait de mon intervention dans l'émission Club Europe sur LN24 ci-dessous: